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LA BIBLE : Confrontation entre la pensée chrétienne et la ​pensée séculaire
Dans l’épître à Timothée, Paul affirme avec certitude l’origine des Saintes Écritures. Ainsi écrit-il: « toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice…» (2 Tim.3:16). Et, parce qu’elle est inspirée de Dieu, elle fait autorité. Les chrétiens évangéliques affirment son autorité absolue parce qu’elle est la vérité. L’auto-affirmation que la Bible est la parole de Dieu est relatée des milliers de fois. Cependant, le monde séculaire, pour sa part, n'accepte pas une telle affirmation. D'ailleurs, les sceptiques ne cessent de questionner l’autorité et la véracité de la Bible. Dans ce monde, rempli de milliers de religions, où la Bible n'est pas considérée comme le seul document "sacré", comment les Chrétiens peuvent-ils affirmer que la Bible est la parole de Dieu? Questionner l’autorité de la bible revient à questionner l’autorité de Dieu dont elle témoigne. Et, quand on évoque la notion de Dieu, ils questionnent toujours de quel dieu parle-t-on puisqu’il en existe plusieurs selon les traditions religieuses ? Pour eux, c’est une façon ironique de ridiculiser le Dieu de la Bible.
 
Dans la pensée séculaire actuelle, dominée par la philosophie athéiste, prétendant faire de la science un domaine séculier, en évoquant la non nécessité d’impliquer Dieu dans le processus d’expliquer l’origine du monde physique - la nature - La Bible, ainsi que le Dieu dont elle témoigne la puissance créatrice, la justice et l’amour, n’est pas acceptée comme le livre sacré inspiré par Dieu. De préférence, elle est considérée comme une compilation de mythes faisant partie de la catégorie documentaire mythique du monde ancien. Pour ainsi dire, par le fait qu’elle est considérée comme un document mythique, le Dieu dont elle proclame ne peut être non plus vrai. Ainsi donc, nous assistons au rejet brutal de Dieu par le monde séculaire. Dans cette même perspective du rejet de Dieu, le philosophe Nietzsche[1], dans sa critique du nihilisme, proclamait la “mort de Dieu”. Cette expression renvoie à la fin des idoles (ou la fin des idéaux) et à la fin de l’illusion religieuse. La mort de Dieu est aussi la mort de toute la vision morale du monde basée sur le Dieu du christianisme, laquelle renvoie à l’effondrement même du Christianisme, à la perte de la crédibilité de la croyance en ce Dieu. Cela dit, la base même de ce qui fait la force du christianisme est annihilée par le fait que le doute grandissant amène à questionner le fondement moral proposé par la Bible. Nietzsche a lui-même écrit:
 
Le plus grand événement récent, - le fait que “Dieu est mort”, que la croyance au dieu chrétien a perdu toute crédibilité – commence déjà à répandre sa première ombre sur l’Europe. Pour les rares du moins dont les yeux, le soupçon que dardent leurs yeux, sont assez forts et subtils pour spectacle, il semble qu’un soleil ait décliné, qu’une ancienne et profonde confiance se soit renversée en doute: notre vieux monde doit leur sembler chaque jour plus crépusculaire, plus méfiant, plus étranger, plus “ancien”[2]
 
Nietzsche s’en prend surtout au Christianisme parce que selon lui c’est le coeur même du Nihilisme. En effet, les idoles (idéaux), dans la perspective Nietzschéenne, sont des mensonges inventés par l’humanité qu’il faut déconstruire parce qu’ils nous éloignent de la réalité. C’est à partir de la critique fondamentale du christianisme, qu’il va également critiquer tous les autres paradigmes religieux[3]. Cette assertion du philosophe, avec tout ce qu’elle érige comme nouveau système de pensée, le succédait, en ce sens que cette portée philosophique a proposé un autre paradigme de pensée selon lequel on peut penser toute la question morale de l’humanité sans nécessairement faire appel à Dieu. Cette idée de l'inexistence de Dieu ou d’un Dieu inventé par l’être humain comme le pensait également Karl Marx, ainsi que sa perception de la Bible comme un livre mythique, domine la pensée laïque du monde actuel significativement.
 
Le monde séculier, tel qu’il est défini selon la tendance actuelle, est un monde démystifié, despiritualisé où la foi est remplacée par la raison. C’est un monde naturel dont rien, en termes d’explication, ne peut lui être externe. Une telle perspective n’est pas sans influence sur la manière de voir les choses. Ainsi assiste-t-on au développement de la tendance naturaliste, laquelle le sociologue allemand Max weber décrivait par la notion de “désenchantement du monde” pour analyser un monde d’un autre âge selon lequel les choses peuvent être expliquées sans nécessairement faire appel à Dieu. Dans cette perspective nouvelle, ce monde séculier est dominé par la rationalité scientifique, laquelle ne s’intéresse guère à l’hypothèse de Dieu selon ce que soutiennent certains chercheurs comme Jacques Monod[4] et Stephan Hawking[5]. En réalité, ce déni de reconnaissance du Dieu de la Bible, de notre point de vue, est intrinsèquement lié à la nature pécheresse de l’humanité. Depuis l’entrée du péché dans le monde, les hommes, dans leur situation de désobéissance, d’aveuglement et de leur prétention de connaissance, ont toujours voulu se rebeller et se rebellent continuellement contre Dieu. Toute l’histoire de l’humanité est tissée des expériences de rébellion contre Dieu. Henry M. Morris et John D. Morris, dans cette même perspective, ont écrit que la  “rébellion contre Dieu – qu’elle soit en termes de refus philosophique, désobéissance active, ou  négligence imprudente  –  est liée, donc au bout du compte de l’esprit, au Coeur et au corps privés de la nourriture spirituelle qu’ils ont besoin de leur créateur offensé[6]”. Pour ainsi dire, en dépit du fait que Dieu s’est manifesté visiblement à eux, ils retiennent injustement la vérité captive (Rom1:18).
 
En effet, procédant ainsi constitue une échappatoire pour eux de continuer à pratiquer ce qui leur semble normal sans contrainte, sans nourrir l’idée qu’ils auront à rendre compte de leurs actes. La manière la plus probante de comprendre ce que nous sommes en train de dire se trouve dans le fait qu’ils redéfinissent les préceptes, les règles fondamentales de vivre ensemble enseignées par la Bible. La notion de vérité de même que celle du bien, du mal, et du principe de relations humaines…deviennent une affaire individuelle et relative en dehors de toute méta-norme préexistante. L’aune de mesure devient l’individu lui-même. Nous sommes dans un relativisme effréné: tout est relatif, rien n’est absolu.
 
L’idée de mort de Dieu, prônée par Nietzsche, colportée par les athées, vient avec la mort de la vérité: à la place de “la Vérité” sont supplantées “les vérités”. Pour ainsi dire, la vérité, dans ce qu’elle a d’absolu, de rigide, de clarté et de permanence, est victime d’interprétations multiples. L’objectivité de la vérité est victime d’une ambiance subjective[7]. Si, dans le souci de la logique postmoderne, la prétention est de détruire toute l’idée d’absolu, il est, cependant, important de comprendre que nous sommes dans un monde où la pensée dite dominante souffre de la pathologie du relativisme “absolu”, repéré dans le suffixe “isme”. Le relativisme est également le nouveau credo dogmatiste[8]. Cependant, en dépit de ce désir débordé de détrôner la parole de Dieu, comme la vérité, en la classant dans la catégorie des œuvres mythiques,  les recherches historiques ainsi que les recherches archéologiques prouvent la véracité de ce qu’elle contient comme substance. Les personnages bibliques ne sont pas mythiques, mais, de préférence, des vraies personnes qui avaient existé dans les temps passés. Puisque Dieu est vérité, sa parole l’est aussi. Ainsi, pour donner réponses contre les allégations athéistes et pour bien équiper les chrétiens qui vivent dans ce temps présent, nous voulons présenter dans cette présente étude deux groupes de preuves : des preuves internes, des preuves externes.
 
À propos des preuves internes, il faut tenir compte de ce que la Bible dit d'elle-même. L’auto-affirmation de la Bible comme inspirée est significativement considérable. Morris et Morris sur cet aspect ont fait remarquer que l’on trouve dans l’Ancien Testament seulement 2600 déclarations[9] dans les textes du niveau Testament, il y a plus que 320 citations de l’Ancien Testament et 1000 références à ce dernier[10].  Il est important de savoir que cette méthode n'est pas uniquement utilisée par la bible. D'autres domaines de connaissances l'utilisent également. Par exemple, les critères de scientificité sont définis et édictés par les sciences elles-mêmes. Les scientifiques affirment la scientificité ou la non-scientificité d’un phénomène en fonction des principes internes établis par leur discipline. Tout champ de connaissance développe son propre critère de validité, définit sa limite. Cependant la particularité qu’il y a entre la Bible et la science, c’est que les vérités scientifiques sont provisoires, car ce qui est vrai aujourd’hui peut être faux demain, et elles sont appelées à être dépassées[11] tandis que la Bible est la vérité éternelle. Elle transcende le temps et l’espace. Elle n’est ni influencée par le besoin des mutations des mouvements sociopolitiques ni par le désir de la réinterprétation du monde moderne, comme les théologiens modernes prétendent le faire, dans le but de l’adapter. L’immutabilité de la vérité biblique est clairement expliquée par Pierre quand il pouvait dire aux chrétiens, subissant à l’époque une persécution grandissante, que “la parole du Seigneur demeure éternellement" (1 Pierre 1:25). Cependant, il faut faire remarquer que quand nous parlons de l’immutabilité de la parole de Dieu, il faut le comprendre dans le sens de ce qu’elle énonce comme contenu de vérité. Cela dit, même s’il est clair que la Bible est la parole de Dieu, les registres utilisés pour transmettre cette vérité sont variés (genres littéraires) et circonscrits dans des contextes culturels et géographiques.
 
Pour ce qui concerne les preuves externes, certaines recherches scientifiques (archéologie, l’histoire…) confirment les histoires racontées par la Bible, en découvrant les lieux et les objets matériels. Joseph Holdan and Norman Geisler ont mentionné ce qui suit :
 
Aujourd’hui, environ 100 figures bibliques, des douzaines de cités bibliques et plus que 60 détails historiques dans l’évangile de Jean, 80 détails historiques dans le livre des actes des apôtres, notamment, ont été confirmés à travers les recherches archéologiques et historiques. Par ailleurs, les autorités des antiquités d’Israel ont possédé plus que 100, 0000 des artéfacts (découverts depuis 1949) qui sont disponible dans leur base de données pour consultation[12].
 
De son côté, Kenneth Anderson Kitchen, un spécialiste en Egyptologie et un professeur émérite à l’Université de Liverpool, a écrit un ouvrage important sur la fiabilité de l’Ancien Testament. Pour effectuer cette recherche, il a mobilisé à la fois la Bible hébraïque et beaucoup d’autres sources externes de l’époque afin d’étudier la question de la fiabilité de l’Ancien Testament canonique. Il faut faire remarquer l’utilisation de la quantité des sources indépendantes est significative. D’abord sa première demarche consistit à identifier les séquences historiques, selon lesquelles elles sont documentées dans la Bible. Il a présenté le temps historique de l’Ancien Testament en périodes qui sont les suivantes: 1- protohistoire primitive, 2- les patriarches, 3- Séjour en Egypte et la sortie, 4- installation à canaan, 5- royaume uni, 6- royaume divisé, 7- exile et retour. Selon Kitchen: “basé sur plus que 90 documents cette séquence susmentionnée est consistente, fiable”[13]. En plus, dans le chapitre 2 dans son ouvrage, il a consacré un temps d’analyse, concentré sur les deux derniers fragments, à étudier les histoires racontées par la Bible sur les rois qui ont régné sur ce peuple, en comparant les données de la Bible (les livres de Roi et des Chroniques) et les sources externes[14].
 
Après avoir analysé les sources fiables, l’auteur arrive à la conclusion que les données historiques concernant les règnes des rois documentés dans les livres des Rois et des Chroniques sont fiables. Il ne s’agit pas de mythe tel que les sceptiques prétendent le soutenir. Kitchen n’est pas un spécialiste “chambré” qui, à partir de son bureau, invente les faits pour asquiecer que la Bible est fiable. Il n’est pas non plus un romancier qui, étant chez lui, imagine les faits à écrire. En revanche, mobilisé l’histoire et l’archéologie pour étudier à froid la question de la fiabilité de l’Ancien Testament canonique, sa démarche est soumise à la rigueur méthodologique de la recherche.Ainsi dans ses propres mots il conclut ses études :
 
Ainsi donc, à ce stade et sans préjudice, comme cela pourrait être vu dans d’autre cas, la présentation basique d’environ 350 années d’histoire des deux royaumes hébraïques sous l’examination des faits, a révélé que cette histoire est hautement fiable, avec l’indication de leurs propres rois et ceux de l’étranger qui existaient réellement à des dates précises et partageaint une même histoire qui se coïncidait bien,  quand les sources hébraiques et externes sont disponibles[15].
 
En effet, le dialogue entre la Bible et la science est possible. Historiquement, cela n’a jamais été un véritable problème. Ce n’est qu’au 18e siècle que cette opposition s’est dessinée clairement. Ceux qui prétendent qu’elles sont diamétralement opposés sont le plus souvent ceux qui, ayant vécu une expérience personnelle malheureuse comme la mort d’un être cher, un grave accident, développent un sentiment de haine contre Dieu, et qui, par conséquent, dans leur discours prétendument scientifique, essaient de prouver que la science a un chemin contraire à celui de Dieu[16]. Ils prétendent soutenir également que seule la science peut expliquer les choses de manière rationnelle, et que la Bible ne fait que raconter une histoire mythique de la création de l’univers et de ce qu’il contient. De ce fait, ils opposent le rationnel au mythe, pour soutenir en conclusion qu’un scientifique ne peut être chrétien.
 
En fait, l’histoire des sciences prouvent le contraire de ce que soutiennent les sceptiques modernes. Des scientifiques qui ont contribué largement au développement de la science physique, dont nous ne pouvons ignorer certains noms comme Kepler, Galilée, Descartes, Newton croyaient que l’univers a été créé par Dieu[17]. La science ne s’oppose pas en réalité à la vérité de la parole de Dieu. La Bible révèle que Dieu est le créateur de l’univers et la science, pour sa part, explique comment fonctionne cet univers. Dieu n’a pas créé un univers sans lois. En effet, la science découvre les lois permettant le fonctionnement de cet univers. Celles-ci régulent la stabilité de ce dernier comme Dieu l’a voulu. John Lennox s’en prend à Hawking qui prétendait que l’univers a été créé par les lois de la nature pour dire qu’il ne peut exister de lois de la nature sans la nature. L’objet nature doit d’abord exister pour expliquer ensuite comment fonctionner cet objet. Les lois de la nature expliquent comment fonctionne la nature sous certaines conditions, mais elles n’expliquent pas qui a créé la nature[18]. Pour ainsi dire, entre Dieu qui a créé l’Univers, selon ce que rapporte la Bible, et la découverte des principes de fonctionnement de cet univers par la science, il n’y a pas lieu de contradiction possible. Les histoires racontées par la Bible sont vérifiées par la science. John Macarthur affirme que "la vraie science a toujours affirmé l’enseignement de l’Écriture. Archéologie, par exemple, a démontré la vérité des données bibliques à maintes reprises".[19].
 
Pour ainsi dire, cette opposition définie par certains scientifiques sceptiques entre la science et la Bible n’est pas tout à fait de mise quand nous faisons l’histoire des sciences. Il faut rendre justice à ces grands scientifiques chrétiens qui ont largement contribué dans le développement de la recherche scientifique.  S’opposer au Dieu de la Bible sur une base de connaissance scientifique est supercherie. On peut ne pas vouloir croire que l’Écriture est la parole de Dieu, on peut se rebeller et même avoir de la rage contre Dieu de manière personnelle; mais, le faire sur une base du triomphe de la science ou de la philosophie n’a rien d’objectivité. Le Dieu des chrétiens n’est pas mythique, mais réel. Maintenant la question légitime qu’il revient de poser serait: comment pouvons-nous être sûr que Dieu est réel? Pour donner une réponse rapide, mais claire, nous dirions que Dieu se révèle à l’humanité à travers l’histoire en choisissant un peuple et de manière plus précise en Jésus-Christ, Dieu incarné. Tout ce que nous sommes en train de soutenir  est documenté dans la bible qui se déclare être la parole de Dieu et, en tant que document historique, elle a été testée et confirmée, à maintes reprises, par  l’histoire et l’archéologie[20].
 
 
Mauley Colas
Anthropo-Sociologue
Écrivain, chercheur

 

Références bibliographiques


[1] À vrai dire, le philosophe Nietzsche part d’une nouvelle approche du Nihilisme. Si selon le langage courant, explique Luc Ferry dans la présentation de l’œuvre de cet auteur (CD-ROM), le Nihiliste est celui qui croit en rien, c’est un cynique. Cependant dans la perspective Nietzsche, cette notion est appréhendée comme le fait d’avoir des idéaux au nom desquels on mesure les choses, on juge les événements, on analyse les réalités. Selon lui, les idéaux sont inventés dans le but de nier la réalité, de minimiser le réel. C’est une façon pour dire que le réel ne vaut rien. C’est également au nom de ces idéaux que l’on veut améliorer le monde. Le christianisme, le communisme, pour ne citer que ceux-là, sont porteurs de nihilisme dont parle le philosophe. Il appelle ces idéaux des idoles. Donc le but de Nietzsche est de les déconstruire. Ainsi, partant de cela, il critique, comme nous venons de le voir, le Nihilisme. L’objectif même de Nietzsche est de déconstruire ces idoles avec son marteau philosophique. Ainsi, dans le crépuscule des idoles, dans lequel il se donne pour mission de déconstruire les idéaux, il s’en prend par exemple, à l’enseignement du Christ et à son église. Dans le sous-titre, “la morale en tant que manifestation contre nature”, voilà ce qu’il a écrit: “autrefois, à cause de la bêtise dans la passion, on faisait la guerre à la passion elle-même: on se conjurait pour l’anéantir, - tous les anciens jugements moraux sont d’accord sur ce point, “il faut tuer les passions”. La plus célèbre formule qui en ait été donnée se trouve dans le nouveau testament, dans ce sermon su la montagne, où, soit dit en passant, les choses ne sont pas du tout vues d’une hauteur. Il y est dit par exemple avec application à la sexualité: “si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le”: heureusement qu’aucun chrétien n’agit selon ce précepte. Détruire les passions et les désirs, seulement à cause de leur bêtise, et pour prévenir les suites désagréables de leur bêtise, cela ne nous paraît être aujourd’hui qu’une forme aiguë de la bêtise […] on avouera d’autre part, avec quelque raison, que, sur le terrain où est d’développé le christianisme, l’idée d’une “spiritualisation de la passion” ne pouvait pas du tout être conçue (, Le crépuscule des idoles, La morale en tant que manifestation contre nature, 1, in Friedrich Nietzsche Œuvres (préface de Patrick Wotling), coll. Mille et une page, Paris: Flammarion, 2000, pp.1049-1050.

[2] Gai Savoir, Cinquième livre, 434, in Nietzsche, Œuvres, op.cit., p.253

[3]Pour mieux appréhender la pensée Nietzschéenne consulter Luc Ferry, Nietzsche: l’œuvre philosophique expliquée [CD-ROM], coll. Lectures (cd), 3 vol., Paris: Fremeaux et Associés, 2008.

[4] In Christian Bourgois et Dominique De Roux (Sld), épistémologie et marxisme, Paris: 10/18, 1972.

[5] John C. Lennox, God and Stephen Hawking, Oxford, Lion, 2014.

[6] The modern creation trilogy: Scripture and creation, vol. 1, 2nd ed, Masterbooks, 2004, P.109.

[7] Cette tendance de relativiser tout constitue son talon d’Achille. La vérité reste la vérité, indépendamment de la perception que nous pouvons avoir de cette dernière.  

[8] Il faut également rappeler que même au sein du christianisme, nous trouvons des pensées controversées autour de la véracité biblique. Certains théologiens, contaminés par la pensée d’erreurs, n’ont pas cru entièrement dans toute la Bible. Certaines parties de la Bible, auxquelles Christ et les apôtres ont fait référence comme faits historiques, sont interprétées différemment les passages non allégoriques, comme étant allégoriques.
[9] Morris and Morris III, Many infallible proofs, rev. and exp., Green Forest: Master Books, 2015, p.166.

[10] Morris and Morris III, Op.Cit. p.168.

[11] Pour étude plus détaillée sur cet aspect de la science, voir  Max Weber, Le savant et le politique, Paris: 10/18, 2002 (1959) ; Karl Popper, La connaissance objective (traduit de l’anglais et préfacé par  Jean-Jacques Rosat) nouv.ed, coll. Champs essais, Paris : Flammarion, 2009 ; Robert K. Merton, Éléments de théories et de méthode Sociologique (traduits de l’américains et adaptés par Henry Mendras), 3 éd., Paris : Armand Colin /Mass, 1996.
[12] Joseph M. Holden, Norman Geisler, The popular handbook of archaeology and the Bible, Eugene: Harvest House publishers, 2013, p181..
[13] K.A. Kitchen, On the reliability of the Old Testament, Michigan/Cambridge: William B. Eerdmans publishing Company/Grand Rapids, 2003, 4.
[14] Dans un tableau, Kitchen présente les rois des deux royaumes (Israël et Juda), en donnant les références bibliques et les sources indépendantes ou externes qui mentionnent à la fois ces mêmes rois et le moment de leur règne. Op.Cit., pp.8-9.

[15] K.A Kitchen, Op.cit., p 64. Nous pouvons également consulter les travaux de Joseph M. Holden and Norman Geisler, Op.Cit.,  pp.283-289.

[16] Cela dit qu’ils incombent à la science une responsabilité qui n’a rien à voir avec ce qu’ils appellent les règles de scientificité. En effet, par une couverture dite scientifique, ils expriment de manière la plus profonde leur émotion personnelle, leur déception par rapport à ce qu’ils comprenaient ou espéraient de Dieu. Quand nous faisons, ce que les spécialistes appellent, la sociologie de la connaissance, laquelle permet d’étudier les conditions de vie de ceux qui produisent les réflexions scientifiques, nous nous rendons compte surtout que les expériences personnelles sont pour beaucoup dans l’explication, l’interprétation des faits. Les faits en eux-mêmes sont objectifs (l’univers, l’humain, la mort…), mais les interprétations de ces derniers peuvent être empreintes d’une conclusion personnelle liée à des expériences personnelles. Quand nous lisons les histoires personnelles des fameux sceptiques scientifiques comme Charles Darwin, Sigmund Freud, Friedrich Nietzsche, nous arrivons à la conclusion que les sceptiques sont des révoltés contre Dieu qui cherchent à tout prix sous les chapeaux de la science et de la philosophie à désapprouver la véracité de la parole de Dieu. Cela amène à dire, en réalité que l’expérience personnelle de la personne qui pratique la science n’est pas insignifiante dans la conclusion de certain résultat de recherche. Cependant, nous croyons qu’il y a possibilité d’une objectivation dans la pratique scientifique qui, quand celui qui la met en application est honnête, ne permet pas d’arriver à des conclusions immatures. La science a ses limites. Elle n’arrivera jamais, en tant que produit de l’esprit humain imparfait, à étudier la nature parfaite de Dieu. En tant que connaissance finie, la science ne pourra pas étudier l’essence du Dieu éternel en laboratoire. Seulement ce Dieu peut se révéler lui-même aux hommes qui eux-mêmes construisent la science comme une méthode d’investigation pour comprendre la réalité. Et d’ailleurs, il s’est déjà révélé par ses œuvres qui sont à la fois l’univers et l’être humain.

[17] Voir John C. Lennox,  Loc. Cit.

[18] John C. Lennox, Op.cit, pp. 29-46.

[19] John MacArthur, The Battle for the beginning, Nashville: Thomas Nelson, 2001, p.28.

[20] KITCHEN, K.A., Op.Cit; HOLDEN, Joseph M., Norman GEISLER, Op.Cit.
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