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Juillet 2019
LE DIEU CRÉATEUR RÉVÉLÉ VÉRITABLEMENT DANS LE FILS, LE DIEU RÉDEMPTEUR

I- Introduction

 

Dans la série des trois articles publiés pour faire ressortir les preuves et les raisonnements cohérents quant à la science, la philosophie et la Bible sur l’existence de Dieu, l’objectif était d’ouvrir les yeux de l’esprit et de l’intelligence des lecteurs sur l’inéluctabilité de l’empreinte d’un Dieu créateur derrière toute cette machinerie qu’est l’Univers. Dans le premier article [1], la démarche consistait à montrer que tous les scientifiques étaient unanimes pour affirmer qu’il ne peut s’agir du hasard quant à l’origine de l’Univers. Les précisions ainsi que les lois établies qui y règnent ne peuvent qu’inciter les scientifiques à déclarer que tout ceci est l’expression de la pensée de Dieu. Et, c’est en ce sens que Burton Richter, Prix Nobel de physique en 1976, déclara : « Découvrir une loi scientifique, c’est lire ce qui est écrit dans le cerveau de Dieu ». Donc le hasard ne fait pas partie des explications probantes pour parler de l’existence de l’Univers. Ensuite, dans Neige de printemps, l’écrivain Yukio Mishima esquisse un rapport entre Dieu et le hasard: « Parler du hasard, c’est nier la possibilité de toute loi de cause à effet. Le hasard est finalement l’unique élément irrationnel que peut accepter le libre arbitre…[1] ». La science, même si elle peut être très précise dans ses analyses, se limite volontairement, à la matière et à l’énergie qui peuvent être mesurées mathématiquement.

 

En revanche, dans le deuxième article [2],  la démarche prenait en compte la dimension philosophique consistant à aller au-delà du champ scientifique par des questionnements et des raisonnements, prônant une quête métaphysique face aux questions fondamentales de l’existence de Dieu. Nous avions montré que la nature même de certains courants comme l’athéisme, l’agnosticisme, … n’avaient pas de preuves concluantes sur l’inexistence de Dieu. Ensuite, nous avions considéré plusieurs approches philosophiques nous conduisant vers un être surnaturel, transcendant, immatériel, intemporel opérant en dehors de la création, car il lui est supérieure. À titre exemplatif, nous pouvons citer l’argument cosmologique de la contingence du philosophe et théologien William Lane Craig, l’argument téléologique de Thomas d’Aquin mettant en lumière les limites de la théorie de l’évolution[2] … Par conséquent, l’existence d’un être absolu ayant créé, maintenu et qui contrôle l’Univers n’est autre que le créateur, en l’occurrence Dieu. « Il est de l’essence de Dieu d’exister… », comme ont fait valoir les philosophes Descartes et Augustin.

Dans le troisième article [3] de la série, il était question de dimension complète de l’être humain à contempler les preuves visibles  et invisibles de l’Être Suprême, Créateur de toutes choses (Genèse 1 :1; Hébreux 1 :1-3). Ainsi, comme le son diffère de l’image, les connaissances scientifiques, philosophiques sont aussi différentes des connaissances théologiques; en un mot, ce que la foi chrétienne nous enseigne diffère des autres connaissances. En conséquence, on ne doit pas lire la Bible comme un livre scientifique ou philosophique. En nous révélant des vérités importantes sur la création de l’Univers et sur la création de l’homme, Dieu n’avait pas pour but de nous enseigner comment, scientifiquement ou philosophiquement, il a créé tout ce qui existe. De préférence, il voulait nous enseigner des vérités beaucoup plus importantes où il cherchait à nous faire comprendre qui nous sommes et comment être libérés du mal moral pour devenir enfants de Dieu et jouir de la vie éternelle[3].

 

En somme, après avoir statué sur la question de l’existence de Dieu dans les précédents articles, ce papier a pour vocation de répondre à certains questionnements logiques découlant par le fait même d’affirmer l’existence de Dieu. Dans cette optique, il est légitime de se demander : si Dieu existe, qui est-il ? Se révèle-t-il ? Et s’il se révèle, par quel moyen s’est-il fait connaître ? Bref, dans les lignes qui vont suivre, nous apporterons des réponses limpides à ces questionnements-là.

 

II – À la découverte de Dieu, le Créateur

 

Dans cette section, nous allons prendre en compte la notion de Dieu créateur. Pour ce, il nous faut de prime abord parler de l’existence même de ce dernier avant de pouvoir affirmer qu’il est le créateur, voire le découvrir ou parvenir à le connaître. En ce qui a trait à son existence, trois articles ont été produits à cet effet en prenant en considération les points de vue scientifique [1], philosophique [2] et biblique [3] qui sont libres de consultation sur le site de Standing 4 Christ Ministry[4]. Parvenir à déceler que Dieu existe est le premier pas vers la découverte de sa personne. Ainsi, pour connaître le Dieu créateur, d’après les Écritures, il faut la connaissance, la logique, le bon sens, le raisonnement, etc.

 

Puisque Dieu a créé le monde (Univers), nous pouvons nous attendre à trouver des traces de sa personne dans tous les aspects de la création. Pour ainsi dire, nous ne devons pas être le moins surpris du monde de trouver des témoignages et des traces de cette œuvre dans la création [4]. De cette manière, Jean Calvin a établi une distinction très claire entre la connaissance de Dieu le créateur et celle de Dieu le rédempteur. Pour lui, la connaissance de Dieu, le créateur, est une connaissance universelle, c’est-à-dire qui est accessible à tous les peuples de toutes les époques[5]. C’est dans cette optique que Lausanne eût à dire :

 

« Nous pensons que tous les hommes ont une certaine connaissance de Dieu, car ils peuvent le reconnaitre (le découvrir) dans ses œuvres. Mais cette révélation ne peut les sauver …[6] »

 

Cet argument avancé par Lausanne est celui que nous trouvons en philosophie sous le nom de l’argument téléologique ou physico-théologique qui consiste à dire que tout dessein a besoin d’un auteur et que donc, les objets dotés d’un dessein évident ont forcément été créés dans un but. Autrement dit, le dessein implique un concepteur. Ce même raisonnement est conforté par de multiples passages des Écritures :

 

19Ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. 20 En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, 21 puisque ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. 22 Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous; 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.24 C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté, selon les convoitises de leurs cœurs; en sorte qu'ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps; 25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! (Romains 1 :19-25)

 

Ainsi, nous voyons que la vé­rité qui consiste à affirmer l’existence du créateur a été ré­vé­lée à l’humanité par la manifestation des perfections invisibles de Dieu à partir de l’ordre régnant dans l’univers et dans ses œuvres. Donc ce passage en­seigne dans quelle me­sure l’­homme peut ac­qué­rir la connais­sance de Dieu en contem­plant la créa­tion. Et, cette contem­pla­tion de la na­ture devrait éveiller le sens et le raisonnement logiques chez l’homme pour voir l’évidence, quand on y réfléchit, avec les yeux de l’in­tel­li­gence. C’est en ce sens que le psalmiste, dans la contemplation de la nature, a fait la déduction que les cieux, la lune ainsi que les étoiles sont l’ouvrage des mains du créateur (Psaumes 8 : 4), et que le ciel raconte la gloire de Dieu et l'étendue révèle l'œuvre de ses mains. (Psaumes 19 :2).

Pour Jean Calvin, la raison est parfaitement capable d’arriver à la connaissance du Dieu créateur [4]. À ce stade, il est nécessaire de ne pas confondre « la raison » et « le rationalisme », car ce sont deux mots qui pourraient sembler identiques à certains lecteurs.  La « raison » est la faculté que l’homme possède de réfléchir, de peser le pour et le contre, de tirer des conclusions fondées sur un raisonnement ou sur des preuves. Elle est théologiquement neutre. Elle pourrait devenir « rationalisme », quand elle est considérée comme seule source de notre connaissance de Dieu ; par conséquent, le rationalisme est ce système de pensée  qui désigne à la fois la confiance exclusive que l‘homme place dans la raison, et le refus d’accorder la moindre valeur à la révélation divine [4] comme décrit précédemment dans le livre des Romains au chapitre 1 :21-23.

 

De ce fait, il est important de constater que le fait de reconnaître que Dieu a créé toutes choses, ce qui est un fait découlant de tout raisonnement sensé, ne peut garantir le salut à quiconque. Les Écritures stipulent que c’est bien de croire que Dieu existe, les démons le croient aussi et ils tremblent (Jacques 2 :19).  Dans ce cas, nous voyons que cette foi ou cette croyance dont il est question ici, n’est que la connais­sance pu­re­ment in­tel­lec­tuelle d’un fait (raison). Et, malgré cette évidence, il y en a qui choisissent délibérément de ne pas l’adorer comme Dieu mais éprouvent de la haine et du mépris pour adorer et servir les créatures au lieu du créateur (rationalisme)[Romains 1 :25]. Cette connaissance, même si elle peut être acquise par raisonnement et bon sens, est très superficielle pour avoir un effet salvateur.

 

III – À la découverte du Dieu Rédempteur

 

Dans cette partie, la notion de Dieu Rédempteur sera abordée. En ce sens, il sera important d’éclaircir l’idée qui se cache derrière cette dernière afin de savoir qui est ce Dieu rédempteur. Dans les précédents articles [1]–[3], nous avions abordé l’aspect de l’existence de Dieu. Pour le non-chrétien, il est probable que ces arguments lui permettent d’admettre éventuellement l’existence d’une cause première. Ou l’existence d’un certain dieu derrière l’Univers. Est-ce le même dieu que celui que nous rencontrons dans les Écritures? Peut-être existe-t-il un créateur, mais est-il le rédempteur?

 

Dans la section précédente, nous avions montré que nous parlions du Dieu de la Bible, le vrai et le créateur de toutes choses, et non celui des philosophes ou des savants; ce, pour dissiper toute équivocité, quant à la notion de Dieu abordée dans ce papier. Un des éléments qui est la plupart du temps référencé comme étant la conséquence de la mort de Jésus est la rédemption[7]. De prime abord, essayons de cerner les mots « Rédemption », « Rédempteur » pour ensuite approfondir le concept de « Dieu rédempteur ».

 

III.1 - Définition biblique de la Rédemption et son implication

 

La rédemption dans les Écritures a une signification considérablement importante[8], car elle au cœur même du Christianisme[9]. Le mot « rédemption », dans le sens biblique, est traduit par le terme grec « Lutrôsis[i] » pour signifier un rachat, une délivrance spécialement de la faute du péché. Pour ainsi dire, il a le sens littéral de « rançon, délivrance » ou « sauvetage ». Ainsi, « la rédemption » est donc une œuvre qui assume l'existence du rédempteur, c'est-à-dire, de quelqu'un qui rend la rédemption disponible, et l'existence d'une rançon qu'il paye pour cette dernière[10].

 

«Il (Jésus-Christ) s'est donné lui-même pour nous afin de nous racheter de toute iniquité … » (Tite 2 : 14 a)

 

Jésus-Christ nous a rachetés de toute iniquité en se donnant lui-même pour nous. Autrement dit, Il fut la rançon de notre rédemption de « toute iniquité ». Il révèle que c’est par le sang versé de Jésus que nous avons non seulement été sauvés ou rachetés, mais que nous étions justifiés par le fait que son sang a été versé. Ainsi, Paul dit que « puisque nous sommes maintenant justifiés par son sang, nous serons beaucoup plus sauvés par lui de la colère de Dieu » (Romains 5: 9).

 

III.2- Le Dieu rédempteur

 

La connaissance du Dieu rédempteur est une connaissance typiquement chrétienne de Dieu, c’est-à-dire qui se trouve ancrée dans le Christianisme[ii]. Le Rédempteur est celui qui s’est présenté comme le substitut de l’homme pour payer la rançon du péché de l’humanité[iii] par sa mort, ou pour accomplir l’œuvre de la rédemption afin de satisfaire la justice de Dieu.

 

19 En effet, Dieu a voulu que toute sa plénitude habite en lui. 20 Il a voulu par Christ tout réconcilier avec lui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans le ciel, en faisant la paix à travers lui, par son sang versé sur la croix. (Colossiens 1 :19-20)

 

Dans les autres versets de ce passage, Paul évoque un autre aspect de Dieu : le Rédempteur. Et, ici, toute cette œuvre de ré­con­ci­lia­tion est ra­me­née au grand sa­cri­fice du Sau­veur qui en est la cause ef­fi­ciente : Ayant fait la paix par le sang de sa croix[11]. Ainsi, le verset 20 nous dit que Dieu fait la paix avec nous au travers du Christ, par le rachat des péchés effectué sur la croix. Christ est le Dieu Rédempteur.

 

De surcroît, l’idée exprimée dans ce passage est au fond la même qui est véhiculée dans celle qui suit.

 

19 En effet, Dieu était en Christ: il réconciliait le monde avec lui-même en ne chargeant pas les hommes de leurs fautes, et il a mis en nous la parole de la réconciliation.  21 Car, Lui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous afin qu'en lui nous devenions justice de Dieu. (2 Corinthiens 5 :19, 21)

 

Ainsi, dans ces versets, nous observons que Dieu a placé sur Jésus la colère qui nous était due afin que, si nous nous repentons et ayons confiance en Christ, Dieu nous considérera comme ayant la même justice que celle de Jésus. Car, Il est lui-même la victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier (1 Jean 2 :2). En effet, les bienfaits de ce sacrifice pour le salut des hommes en la personne de Christ ne sont accessibles que par la foi qui, à son tour, crée un lien entre le croyant et le Christ ressuscité. Un lien dynamique qui est forgé entre l’être humain qui croit et le Christ rédempteur [4].

 

III.3 – La connaissance salvatrice de Dieu

 

Si la qualité de notre spiritualité dépend de notre compréhension de Dieu, alors Jésus-Christ est celui qui nous a ouverts la voie à une véritable spiritualité avec Dieu. Mais son message ne se limite pas à la compréhension de Dieu. Il est venu nous apporter des précisions essentielles sur notre relation avec Dieu. Et, Jésus-Christ est le seul qui peut nous faire connaître le véritable Dieu, son plan salvateur et rédempteur pour l’humanité.

 

La véritable connaissance de Dieu, la connaissance salvatrice de Dieu, n’est accessible que par une révélation. Ainsi, la connaissance de Dieu rédempteur est du domaine de la révélation, et non de la raison [4]. D’ailleurs la Bible ne confirme-t-elle pas cette affirmation dans le passage qui suit :

 

27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et nul ne connaît le Fils, si ce n’est le Père, et nul ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. (Matthieu 11 : 27)

 

Dans le lan­gage des Écri­tures, « connaître » ne si­gni­fie ja­mais une simple ac­tion de l’in­tel­li­gence (raison), par­fai­te­ment in­suf­fi­sante quand il s’a­git de choses di­vines. Ce mot sup­pose tou­jours une connais­sance ex­pé­ri­men­tale ren­due com­plète par l’a­mour et la vie[12]. Ici, dans le passage, le mot grec utilisé pour le verbe connaître est « epiginosko » qui signifie effectivement « connaitre bien, avec précision, parfaitement, entièrement ». Et, comme le passage l’a si bien exprimé, cela passe indubitablement par une révélation; ce que Jésus a bien déclaré en disant que personne ne peut connaître profondément le Créateur si ce n’est celui à qui le Fils veut le révéler.

 

Cette connaissance, qui s’obtient par révélation, ne s’oppose pas à celle du Dieu créateur; elle l’amène à la perfection en montrant que le Dieu qui a créé le monde (Univers) agit maintenant pour le racheter [4]. Celui qui cherche de tout cœur le Créateur, le Créateur l’orientera vers le Fils par l’Esprit, car le salut est dans le Fils comme relaté dans les Écritures :

 

 37 Tous ceux que le Père me donne viendront à moi et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. 44 Personne ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m'a envoyé ne l'attire, et moi, je le ressusciterai le dernier jour. 45 Il est écrit dans les prophètes: Ils seront tous enseignés de Dieu. Ainsi donc, toute personne qui a entendu le Père et s'est laissé instruire vient à moi. (Jean 6 :37, 44-45)

 

Dans le texte, nous voyons effectivement que c’est Dieu qui oriente les gens attirés vers le Fils pour le salut de leur âme, afin que le rédempteur puisse les conduire en retour à Lui. Car Christ lui-même a souffert la mort pour les péchés, une fois pour toutes. Lui l'innocent, il est mort pour des coupables, afin de nous conduire à Dieu (1 Pierre 3 :18). De cette manière, Dieu a instauré un chemin unique de rédemption pour sauver l’humanité : il se trouve en Jésus-Christ Son Fils (Jean 3 :16). Ainsi, la foi salvatrice repose essentiellement sur la révélation de Dieu en Christ, comme rapporté par les Saintes Écritures [4].

 

11 Jésus est la pierre rejetée par vous qui construisez et qui est devenue la pierre angulaire. 12Il n'y a de salut en aucun autre, car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. (Actes 4 :11-12)

 

Dieu a racheté le monde par Christ, nous levons les yeux vers Christ pour obtenir le salut que l’Évangile promet. Dieu est Père par essence, Père depuis toujours et c’est Christ qui nous a fait découvrir le visage du Père, car le Père est en lui et Jésus est dans le Père.

 

11 Croyez-moi: je suis dans le Père et le Père est en moi. Sinon, croyez-moi au moins à cause de ces œuvres! (Jean 14 :11)

 

Jésus voulait qu’ils comprennent qu’il existe une intimité parfaite et hors du commun avec le Père. Il déclare : « Moi et le Père nous sommes un (Jean 10 :30) ». Donc, pour connaître le Père, il faut connaître Jésus. Car c’est lui qui nous révèle et nous montre le Père. Voici un extrait d’une conversation entre Jésus et Philippe sur la question :

8 Philippe lui dit: «Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.» 9 Jésus lui dit: «Il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire: 'Montre-nous le Père'? (Jean 14 :8-9)

 

Ainsi, nous voyons très clairement qu’il n’y a aucun moyen de connaître véritablement le Dieu Père et créateur en dehors de Son Fils. Nous pouvons découvrir le Dieu créateur superficiellement au travers de ses œuvres par la raison. Cependant, le Dieu rédempteur ne peut être connu que par révélation par le moyen de la foi, pour hériter la vie éternelle; et, par voie de conséquence, devenus des enfants bien-aimés du Père (Jean 1 :12). Car, aucunement, on ne peut faire entrer les gens dans le Royaume de Dieu par le raisonnement, aussi convaincant soit-il.

 

IV - Conclusion  

 

Comme nous venons de le voir dans ces quelques pages, nous pouvons parvenir à la connaissance de Dieu le créateur par la raison mais de manière superficielle; ce pour dire que cette connaissance ne peut nous garantir la vie éternelle ni connaitre pleinement ce Dieu d’amour, bon et tout-puissant. En revanche, nous avons aussi vu que l’aspect rédempteur de Dieu ne peut être atteint que par une révélation. Car, la rédemption est le pas le plus important vers la justice [5]. Le Dieu rédempteur en la personne du Christ Jésus est celui qui a fait connaître véritablement l’amour de Dieu, car il s’était fait chair habitant parmi les humains, plein de grâce et de vérité, pour révéler pleinement le Père. La Bible nous dit que personne ne pourra se trouver en présence de Dieu si ce n’est à cause de la personne et de l’œuvre de Christ qui l’a rendu possible. C’est le prix qu’il a fallu payer : la mort de Christ sur la croix, notre substitut en rançon de la dette dont nous devions nous acquitter [5]. Ainsi, grâce à son œuvre, Dieu a été davantage glorifié qu’il ne l’aurait jamais été même durant toute une éternité de fils d’Adam qui se seraient succédés sans pécher [6] ; conséquemment, l’homme racheté a reçu des bénédictions plus riches encore que si le péché n’était jamais entré dans notre monde.

 

Nous comprenons que Dieu, en ce qui concerne le salut, a défini l’exclusivité en son Fils qui, lui, peut nous montrer véritablement le Père. C’est pourquoi Jésus s’est présenté comme étant le seul chemin pour accéder au Père :

 

6 C'est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. On ne vient au Père qu'en passant par moi.7Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez et vous l'avez vu. (Jean 14 :6-7)

 

Par cette déclaration ex cathedra, nous voyons qu’il est totalement impossible de connaître Dieu en dehors du Fils (Dieu rédempteur) ou par nos œuvres méritoires[iv], car c’est lui qui donne le ton à la connaissance entière du Père et créateur, en étant son image (Colossiens 1 :15) et au travers de qui Dieu a parlé (Hébreux 1 :2-3) aux hommes. Et, cette connaissance profonde ne peut se faire qu’avec le saut de la foi dans cette action surnaturelle de Dieu dans l’œuvre historique de Jésus-Christ, Son Fils (Éphésiens 1 :7-9). En ce sens, la foi transcende la raison, car elle a accès à des vérités et des données de la révélation, que la raison ne peut espérer sonder ni découvrir par elle seule [4].

 

 

SAINT-PAULIN, Rosemond

 

Références

[1]       R. Saint-Paulin, L’existence de Dieu,  qu’en pensent les scientifiques? www.s4cministry.org.

 

[2]       R. Saint-Paulin, Que pensent les philosophes de l’existence de Dieu? www.s4cministry.org.

 

[3]       R. Saint-Paulin, L’existence de Dieu,  qu’en dit la Bible face à la science et à la philosophie? www.s4cministry.org.

 

[4]       A. McGrath, Jeter des ponts : l`art de défendre la foi chrétienne, Éditions la Clairière. QC, Canada: Publications Chrétiennes Inc., 1999.

 

[5]       L. STROBEL, Plaidoyer pour la foi, Vida. France: Présence Graphique-Monts, 2002.

 

[6]       W. McDonald, UN JOUR A LA FOIS, 2e éd. (Ontario). Canada: SERVICE D’ORIENTATION BIBLIQUE, 1996, p. 252

 

[1] http://www.slate.fr/story/170775/einstein-sciences-religion-dieu-foi-hasard-rationnalite

 

[2] https://www.gotquestions.org/Francais/argument-teleologique.html

 

[3] https://www.regnumchristi.fr/index.php/dieu-et-la-science

 

[4] https://www.s4cministry.org/apologetique

 

[5] https://larevuereformee.net/articlerr/n209/la-possibilite-de-connaitre-dieu-calvinisme-liberalisme-barthisme

 

[6] https://www.lausanne.org/fr/mediatheque/la-declaration-de-lausanne/la-declaration-de-lausanne

 

[7] http://www.jba.gr/French/J%C3%A9sus-Christ-Le-r%C3%A9dempteur.htm

 

[8] https://www.patheos.com/blogs/christiancrier/2014/12/25/what-does-redemption-mean-in-the-bible-christian-definition-of-redemption/

 

[9] https://topbible.topchretien.com/dictionnaire/redemption/

 

[10] http://www.jba.gr/French/J%C3%A9sus-Christ-Le-r%C3%A9dempteur.htm

 

[11]https://www.levangile.com/Bible-Annotee-Colossiens-1.htm

[12] https://www.levangile.com/Bible-Annotee-Matthieu-11-Note-27.htm#notes

 

[i] « Lutrôsis » est employé trois fois : dans Lu 1:68 2:38 au sens théocratique ; dans Héb 9:12 au sens spécifiquement religieux. « Apolutrôsis » est employé dix fois : sans détermination explicite Eph 1:144:30,1Co 1:30 ; indiquant la transformation de l'organisme charnel Ro 8:23 ; la délivrance des épreuves Lu 21:28Héb 11:35 ; la rémission des péchés Ro 3:24Eph 1:7Col 1:14Héb 9:15.

 

[ii] Le christianisme est une religion monothéiste, c'est-à-dire basée sur la croyance en un seul Dieu. Elle est fondée sur la foi en Jésus, sa vie et ses enseignements. Cependant, nous aimons aussi dire que le christianisme n’est pas une religion mais Dieu qui se révèle à l’humanité par le moyen de Jésus-Christ, son Fils

 

[iii] On parle du péché de l’humanité parce que tous les hommes ont été à cause de la nature héritée d’Adam. Il est relaté dans Romains 5 ce qui suit : « C'est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, de même la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché » (12). Ainsi donc, de même que par une seule faute la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte d'acquittement la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes. En effet, tout comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, beaucoup seront rendus justes par l'obéissance d'un seul (18,19).

 

[iv] Personne ne peut s’ériger en son propre rédempteur. N’importe quelle personne, bonne ou mauvaise, qui fait cette déclaration viole un principe fondamental de la révélation de Dieu, dont la rédemption est le premier pas [5]. Car, étant des pécheurs, nous ne pouvons rien faire aucunement pour satisfaire la justice de Dieu ; nos œuvres, soit avant soit après que nous avons eu part à la grâce, ne sau­raient ja­mais en­trer pour rien dans la cause de ce sa­lut.

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