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LA PARTICULARITÉ DE LA BIBLE
​Pourquoi la Bible est-elle différente des autres livres?
Dans un programme télévisé britannique, “ the big questions[1]”, animé par Nicky Campbell sur la BBC, une émission a été dédiée à la Bible, à l’occasion de la commémoration de 400 ans d’anniversaire de la publication de New King James Bible. La question fondamentale autour de laquelle les invité(e)s[2] ont débattu a été: est-ce que la Bible est toujours pertinente?  Cette question est importante, en ce sens qu’elle permet de réfléchir dans un premier temps  sur la position de la Bible, comme document écrit par rapport aux autres anciens livres et dans un second temps sur sa nature. D’ailleurs, la préoccupation du professeur Richard Dawkins, un militant athée, l'un des intervenants lors de cette émission, a été: pourquoi la bible, un livre mythique parmi tant d'autres, a-t-elle la prééminence[3]?  Comme il l’a signalé, lui-même, ce qui l’inquiète, c’est la propagation du message de la Bible au sein de la civilisation occidentale, pendant que les gens sont au courant des autres documents mythiques[4]. Dans sa perspective, la Bible n'est rien d'autre qu'un document mythique. Cette inquiétude a été exprimée également par Francesca Stavrakopoulou en posant la question suivante: “pourquoi nous appuyions-nous jusqu'à présent sur une collection de textes anciens écrits des milliers d’année pour une société qui est complètement différente de la nôtre[5]?” En fait, la réponse à la question de Dawkins et à celle de Stavrakopoulou se trouve dans la nature même de la Bible, si nous acceptations la fiabilité de sa déclaration.
 
Il est vrai que la Bible est un livre comme les autres anciens livres quant aux genres littéraires (histoire, poésie, saga, épîtres), mais son origine est différente des autres livres. Cette distinction se trouve dans le fait que les autres livres sont les produits de l’esprit humain; tandis que la Bible a son origine en Dieu, créateur de toute chose. La réponse est clairement donnée par la Bible elle-même. Partant de l’Ancien Testament pour arriver au dernier livre du Nouveau Testament, l’Écriture affirme sans ambiguïté que son origine est de Dieu. Par exemple, Moïse pouvait écrire au peuple israélite concernant la parole de Dieu: “vous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n'en retrancherez rien; mais vous observerez les commandements de l'Eternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris” (Deut.4:2), et David déclarait que “l'esprit de l'Eternel parle par moi, Et sa parole est sur ma langue" (2 Sam.23:2). Ce genre de déclaration est très répandue à travers toute la bible.  Mais, pour notre réflexion, nous allons, dans les lignes qui suivent, analyser 2 Timothée 3:16, lequel affirme  que “toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice”. Notre étude est subdivisée en trois points. Premièrement, nous allons aborder et expliquer l’expression "toute Écriture" pour en déceler sa signification dans le contexte biblique; deuxièmement, il sera question d'investiguer également la notion d'inspiration. Autrement dit, que veut dire “inspirée de Dieu"? Enfin, dans cette même idée de continuer notre investigation, nous allons aborder ce que l'Écriture est inspirée de Dieu n’est pas.

 

Comprendre la notion de “toute Écriture[6] 

Le texte d'analyse de notre sujet constitue l’un des versets fondamentaux du Nouveau Testament qui informe sur la nature de la Bible. La première partie de la phrase mentionne clairement que « toute Écriture est inspirée de Dieu». “Toute Écriture” ici ne fait aucune référence à la littérature générale, comme certains le disent de manière ironique. De préférence, elle tient compte uniquement de la parole de Dieu, et plus présicément, selon le contexte particulier du discours de Paul, à l’ensemble de l’Ancien Testament. Pour mieux comprendre ce que nous sommes en train de soutenir maintenant, il faudrait considérer le verset 15 de ce même chapître. Dans ce verset Paul encourage Timothée de retenir la parole de Dieu qu’il avait apprise dès sa plus tendre enfance: « Dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ » (2 Tim.3:15). Deux éléments doivent être soulignés dans ce verset: (1)“dès ton enfance” et (2) “saintes lettres”. Ces deux expressions nous donnent une idée claire de ce que l’apôtre veut dire quand il a fait mention de “Toute Écriture”.

Premièrement, l’expression "dès ton enfance" renvoie directement au chapître premier de cette seconde épître à Timothée dans laquelle l’apôtre lui rappelle que la loi de Dieu lui a été enseignée pendant son enfance par ses parents. C’était une façon de lui dire qu’il a été déjà préparé depuis tout petit pour recevoir l’évangile de la grâce qu’il avait reçu de l’apôtre:

Je rends grâces à Dieu, que mes ancêtres ont servi, et que je sers avec une conscience pure, de ce que nuit et jour je me souviens continuellement de toi dans mes prières, me rappelant tes larmes, et désirant te voir afin d'être rempli de joie, gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, qui habita d'abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice, et qui, j'en suis persuadé, habite aussi en toi. (2 Tim 1:3-5).
 
Deuxièmement, "les saintes lettres" font référence aux écrits de l’Ancien Testament. L’expression grecque est "hiera grammata". Elle veut dire littéralement “les écrits sacrés”. C’était le « nom donné à l’ancien Testament par les juifs de langue grecque[7] ». Ces « écrits sacrés » ne sont ni les fables ni les fausses doctrines enseignées par des hérétiques, mais les paroles de Dieu communiquées à ses serviteurs pour son peuple. D’ailleurs, l’apôtre Paul dans la première épître à Timothée, le rappelle et l’encourage à exhorter les chrétiens d’Ephèse à éviter les fables et les fausses doctrines:
 
Je te rappelle l'exhortation que je te fis, à mon départ pour la Macédoine, lorsque je t'engageai à rester à Ephèse, afin de recommander à certaines personnes de ne pas enseigner d'autres doctrines, et de ne pas s'attacher à des fables et à des généalogies sans fin, qui produisent des discussions plutôt qu'elles n'avancent l'oeuvre de Dieu dans la foi (1 Tim 1: 3-4).
                                
L'enseignement reçu par Timothée dès son enfance a été une obligation pour tous les juifs. Tous les juifs devaient apprendre la loi de Dieu dès leur enfance afin de marcher dans le droit chemin (Prov. 22:6). L’apôtre, dans ce passage, fait directement référence à une déclaration faite par Moïse dans le livre de Deutéronome:
 
Voici, je vous ai enseigné des lois et des ordonnances, comme l'Eternel, mon Dieu, me l'a commandé, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre possession. Vous les observerez et vous les mettrez en pratique; car ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples, qui entendront parler de toutes ces lois et qui diront: Cette grande nation est un peuple absolument sage et intelligent! (Deut 4:5-6).
 
Il est important de souligner, par ailleurs, que le texte fait directement référence aux écrits sacrés de l’Ancien Testament. Mais la question qu'il revient à être posée maintenant est la suivante: est-ce que cela veut dire que les évangiles et les épîtres du nouveau testament peuvent-ils être considérés comme Écritures? Bien sûr ces documents sont considérés comme faisant partie de l’Écriture également. Les écrivains du Nouveau Testament citent fréquemment les textes de l’Ancien Testament comme Écriture. Cependant, ils citent également les auteurs du Nouveau Testament comme étant Écriture inspirée de Dieu. D’ailleurs, l’apôtre Paul reconnaissait qu’il écrit ses lettres sous la direction du Saint Esprit. Dans la première épître adressée aux Chrétiens de Corinthe, spécifiquement sur le problème de marriage et de divorce, après avoir traité les différents aspects du problème, il affirmait: « et moi aussi, je crois avoir l'Esprit de Dieu» (1 Cor.7:40). Et dans l'épître aux Chrétiens de Galates, Paul écrivait : "Je vous déclare, frères, que l'évangile qui a été annoncé par moi n'est pas de l'homme; car je ne l'ai reçu ni appris de l'homme, mais par une révélation de Jésus-Christ"(Gal. 1:11-12).
 
Non seulement il affirme que ses écrits proviennent de Dieu, mais il a cité également l'évangile de Luc, de la même manière il se réfère aux écrits de l'Ancien Testament. Dans 1 Timothée 5:18, Paul cite respectivement Deutéronome et l’évangile de Luc comme Écriture.
 
Car l'Écriture dit: Tu ne muselleras point le boeuf quand il foule le grain. Et l'ouvrier mérite son salaire (1 Tim 5:18).
 
Dans ce chapitre, Paul donnait un enseignement sur la responsabilité des chrétiens envers les anciens qui dirigent l’église. Il faisait référence, en citant à l'Écriture qui avait déjà fait provision pour cet enseignement. La première phrase de ce verset est une citation directe de deutéronome 25:4 et la seconde est Luc 10:7 :
 
Tu ne muselleras point le boeuf, quand il foulera le grain (Deut 25:4). Et dans l’évangile de Luc, on trouve ce qui suit: demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu'on vous donnera; car l'ouvrier mérite son salaire. N'allez pas de maison en maison. (10:7).
 
Ces versets précités nous donnent donc la confirmation que l’Ancien Testament et le Nouveau Testament font partie de l’écriture. Mais, ils ne sont pas les seuls. D'autres passages supportent  cela. L’apôtre Pierre se réfère dans la conclusion de sa seconde épître  aux écrits de Paul comme étant Écriture. Ainsi Pierre pouvait écrire:
 
Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Ecritures, pour leur propre ruine (2 Pierre 3:15-16).
  
Et Jude, pour sa part, fait référence aux écrits de Pierre comme Écriture:
 
Pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d'impiété qu'ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu'ont proférées contre lui des pécheurs impies. Ce sont des gens qui murmurent, qui se plaignent de leur sort, qui marchent selon leurs convoitises, qui ont à la bouche des paroles hautaines, qui admirent les personnes par motif d'intérêt (Jude: 15-16) .
 
Dans le verset 15, il cite 2 Pierre 2: 5-6[8]; 3:7[9] et dans le verset 16 il fait référence à 2 Pierre 2: 10[10]; 2:18[11]; 3:3[12]. Ces exemples, comme nous l’avons dit, confirment que “toute Écriture” de l’épître à Timothée se réfère de manière particulière à l’Ancien Testament, et dans un sens général elle est applicable à l’Ancien et au Nouveau Testaments.
 
Pour ainsi dire, “toute Écriture” ne fait aucunement référence à la littérature générale, comme les écrits philosophiques, scientifiques et religieuses. Cette expression fait uniquement référence à la parole de Dieu. Le contexte du verset dénote un sens clair. Il n’ y a pas d’équivocité dans la déclaration de l’apôtre. Non seulement le verset précédent nous dit clairement qu’il est question de la parole de Dieu, le verbe qui vient immédiatement après dit clairement qu’elle est l’origine de cette parole: elle est “inspirée de Dieu”.
 

Considérations sur “inspirée de Dieu”
 
La déclaration de Paul affirme clairement que l’Écriture à laquelle il fait référence est venue de Dieu. D’ailleurs comme il est mentionné précédemment, cette Écriture n’est ni fable ni mythe, car ceux-ci viennent de l’imagination de l’homme, mais elle est la parole inspirée de Dieu. Dans le texte original ce mot n'existe pas, mais il est utilisé dans les versions bibliques traduites de langue française. Dans la langue originale grecque, un seul mot est utilisé pour designer ces trois mots: « theopneustos ». Ce mot grec est composé de deux éléments: “Theos”: Dieu et “Pneustos”: souffle, esprit. Considérant ce mot grec, nous pourrions définir  la Bible  comme la parole venue de la bouche de Dieu, la parole soufflée par Dieu ou le souffle de Dieu. Cela implique que la Bible n’est pas née de l’imagination de l’homme. Il est vrai que ce mot n'est pas uniquement utilisé dans les versions traduites de la Bible, et que dans certain contexte, il peut vouloir signifier avoir une pensée ou une idée nouvelle née à partir d'une observation ou d'une expérience quelconque. Mais, dans le contexte de la traduction biblique, il est un terme technique qui renvoie à une intervention directe de Dieu dans le processus de l'écriture de sa parole.
 
Si en réalité, ce mot peut faire l'objet de différentes interprétations en français, le mot grec montre clairement que  la Bible n'est pas le résultat du génie humain, mais veut dire que la Bible est la parole sortant de la bouche de Dieu. En fait, le mot inspiration selon D. A. Carson, l'un parmi les meilleurs savants du Nouveau Testament, permet de comprendre l'Écriture comme un temps d'action dans lequel on a de manière simultanée la révélation verbale de Dieu et le produit de la main humaine[13]. Et de manière claire, il définit ce terme comme suit: "l'inspiration est normalement définie (au moins pour les cercles protestants) comme un travail supernaturel du Dieu Saint Esprit sur les auteurs humains de l'Écriture, de telle sorte qu'ils écrivaient précisément ce que Dieu entendait qu'ils écrivaient dans le but de communiquer sa vérité[14]". À remarquer que ce n'est pas l'homme qui est inspiré, mais l’Écriture. Par ailleurs, le mot inspiration sous-entend, selon l’analyse de R.C Sproul, un autre mot: expiration. Celui-ci précède celui-là. L’expiration met surtout l’emphase sur Dieu qui exhale sa parole en l’homme, à qui est donnée cette noble mission de mettre sur papier cette parole inspirée. Celle-ci, c'est-à-dire la parole inspirée, est ce qu’elle est parce qu’elle est sortie de la bouche de Dieu. Pour mieux comprendre lisons le commentaire de Sproul:
 
La déclaration de Paul concernant l’inspiration de l’Écriture se réfère à son origine. Il utilise le mot Grec theopneustos, qui veut dire “Dieu a respiré. Quoique le mot se traduise habituellement par “inspirer”, lequel veut dire“inhaler”, techniquement theopneustos  se refère à exhaler, lequel serait précisément traduit “ expirer”. Paul est en train de dire que l’Écriture est expirée ou exhalée par Dieu. Ceci n’est pas une simple argutie. Il est évident pour que l’inspiration ait lieu, il faut d’abord de l’expiration. Une exhalation doit précéder une inhalation. Le fait est que le travail de l’inspiration divine est accomplie par l’expiration divine. Puisque Paul parle d’exhalée par Dieu, l’origine de l’Écriture ou sa source doit être Dieu lui-même[15]
 
Pour ainsi dire, la Bible n’est pas un simple produit de l’esprit humain comme le fait penser les sceptiques, mais elle est l'oeuvre de Dieu même. Pour la mettre disponible dans un langage accessible à l’esprit humain, Dieu a mandaté environ 40 auteurs à travers les âges pour l’écrire. En ce sens l’apôtre Pierre affirme avec autorité sous le contrôle du Saint-Esprit à propos de l’Écriture ce qui suit:
 
Sachant tout d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Ecriture ne peut être un objet d'interprétation particulière, car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu (2 Pierre 1: 20-21). 
 
Pierre nous dit que c’est pousser par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. Il est vrai que chaque auteur a son style, provient d’une culture familiale et intellectuelle particulière, a un tempérament unique, et que certains sont d’origine géographique différente, mais par-delà de tout cela, l’essentiel qu’il faut saisir dans le discours de l’apôtre, c’est Dieu qui, dans sa capacité transcendantale, dans son intelligence infinie, s’est servi de ces hommes pour se révéler à l’homme et définir ce qu’il attend de lui. L’Écriture n’est pas le fruit des expériences personnelles des prophètes, des évangélistes et des apôptres. Pour ce qui concerne les écrits du Nouveau Testament, il faut comprendre qu’il y a un travail qui est réalisé, en ce sens qu'il a validé, dans le sens de reconfirmation, l’inspiration des écrits de l’Ancien Testament, et par la suite l’auto-confirmation de nouveau comme parole inspirée. Dans cette même ligne d'idée, le commentaire de John Macarthur sur les versets 19-21 de 2 Pierre 1 se révèle important:
 
Lorsque les auteurs du Nouveau Testament ont écrit au sujet de Christ et de sa promesse de revenir, ils ont confirmé la vérité de l’Écriture de l’Ancien Testament (Mt 4.12-16; 12.19,20; 21.1-5; Lu 4. 16-21; Ro 15.3; Hé 5.5,6; 1 Pi 2. 6,7, 22; Ap 19.10). Ce n’est donc pas l’expérience des apôtres, mais le récit inspiré et scruptuaire de la vie et des paroles de Christ, que des auteurs ont couché par écrit sous l’inspiration de l’Esprit et qui est contenu dans le Nouveau Testament, qui est venu valider l’Ancien Testament[16].
 
Par ailleurs, ce qui importe de retenir dans cette analyse de MacArthur, c’est qu’il faut comprendre que quand on aborde les écrits du Nouveau Testament, il faut avoir clairement en tête qu’ils ne sont pas le résultat d’une  expérience personnelle transcendante. Ils ont, de préférence, pour base deux éléments qui les valident: l’Ancien Testament et les paroles de Christ.
 
Pour ainsi dire, Toute Écriture est inspirée de Dieu renvoie directement à un travail effectué par Dieu en incombant la responsabilité de l’écrire à certains hommes sous sa direction. Le passage de Pierre donne une vue complémentaire sur la question de l'inspiration de la Bible, en ce sens qu'il permet de mieux appréhender la parole de Paul. Dans le verset 20 quand il affirme qu’«aucune prophétie de l’Écriture ne peut-être l’objet d’interprétation particulière », il faut comprendre ici l’idée de quelque chose qui n’est pas émané de l’esprit de l’homme. Il n’est pas le résultat d’une passion personnelle. En ce sens, MacArthur a fait une remarque pertinente sur l’expression “être objet de”, en écrivant ce qui suit:
 
L’expression être un objet [de] rend ginetai qui signifie plus exactement « entrer en existence », « tirer ses origines de » ou «survenir ». Aucune partie des écrits saints, tant l’Ancien que le Nouveau Testament, n’est entrée en existence de la manière dont toutes les fausses prophéties l’ont fait (voir Jé 14.14; 23.32; Ez 13.2)[17]
 
Et, après avoir cité l’exemple de Dieu qui exhorte son peuple à ne pas écouter les propos de faux prophètes, il donne une explication sur le mot “interpretation”, en écrivant ce qui suit:
 
L’interprétation (epiluseôs) est une traduction regrettable, car en français ce mot désigne la manière dont une personne comprend l’Écriture, alors que le substantif grec est un génitif qui désigne une source. Ainsi donc, Pierre n’a pas fait allusion à l’explication de l’Écriture, mais à celle de son origine. L’affirmation suivante dans le verset 21, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais (alla, « tout à fait à l’opposé ») c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part Dieu, vient étayer advantage le point d’origine. Ce que les êtres humains peuvent souhaiter n’a absolument rien à voir avec la prophétie divine[18].
 
Nous pensons également que l’expression “c’est poussés par le Saint-Esprit que les hommes ont écrit de la part de Dieu” mérite une attention soutenue ici. Cette partie de la phrase indique clairement que c’est le Saint-Esprit qui propulse les hommes à écrire. Non seulement il les incite, mais il les contrôle aussi pendant qu’ils écrivent. Marc Arthur explique, pour sa part, le mot “poussés”.
 
Ici, poussés (pheromenoi) est un participle présent passif qui signifie «continuellement» ou « portés» ou «emportés». Luc l’a employé deux fois (Ac 27.15, 17) pour décrire la manière dont le vent pousse un voilier sur l’eau. Pour Pierre, c’est comme si les auteurs de l’Écriture hissaient leurs voiles spirituelles et permettaient à l’Esprit de les gonfler à l’aide du puissant soufflé de la révélation à mesure qu’ils mettaient par écrit ses paroles[19].
 
Cette considération sur les trois mots clés des versets tirés de l’épître de Pierre, donne une explication très convaincante de “toute écriture est inspirée de Dieu”. En résumé, nous venons de voir que l’expression “tout Écriture” n’a rien avoir avec la littérature en générale, mais uniquement avec la parole de Dieu, incluant pour notre contexte actuel, l’Ancien et le Nouveau Testament. Ensuite, nous avons analysé l'expression "inspirée par Dieu". Cette analyse à la lumière de la Parole de Dieu implique que Dieu guidait les hommes à écrire ce qu’il a voulu faire connaitre à son peuple et à l’humanité en générale. Cependant, il y a une autre préoccupation sur l’expression “inspirée de Dieu” qui retient notre pensée, et à laquelle il faut accorder une attention particulière. Il s’agit de comprendre ici que toute Écriture est “inspirée de Dieu” ne signifie pas forcément “dictée par Dieu”.
 
Inspirée par Dieu n’est pas forcément dictée par Dieu
 
Certains pourraient croire que l’inspiration de la bible comme des paroles exactes dictées par Dieu. Pour éviter certaine confusion, il est important de discuter ce point, à notre sens important, pour mieux comprendre de manière claire ce que l’inspiration divine de la Bible signifie. Certains affirment qu’il n’est pas possible que le Saint-Esprit puisse souffler des paroles à des hommes, réunies dans un ensemble d’écrits (Bible) dont les styles et genres (Histoire, Poésie, proverbes, Allégorie et prophéties) sont si diversifiés. Parfois, en voulant déconstruire la Bible, les sceptiques cherchent à montrer qu’il y a des contradictions évidentes dans la Bible. Par exemple, ils aiment pointer particulièrement les évangiles pour montrer que sur un même personnage, il y a des histoires contradictoires. Bien que cet argument ne tienne pas en ce sens que chaque évangile, en fonction de son destinataire, met l’emphase sur un aspect particulier, et que Dieu n’interdisait pas les écrivains de l’évangile à utiliser leur style et les vocabulaires de leur domaine pour écrire ce qu’il a voulu faire connaitre à l’homme, et que les quatre dans l'ensemble présentent un figure complète de la vie ministérielle du Christ, mais la question de savoir si inspiration veut dire dictée reste toujours pertinente.
 
Certains croyants pensent également que quand la Bible s’auto proclame “être inspirée de Dieu”, cela veut dire que tous les mots, toutes les virgules sont directement dictés par Dieu et que la responsabilité des écrivains étaient uniquement de copier sur des supports. Nous pensons que notre Dieu est suffisamment puissant pour procéder ainsi. Cependant, selon toute evidence, il n’a pas choisi d’agir ainsi. Il n’a pas utilisé l’être humain comme une “machine à taper” ou comme un robot pour faire connaitre son principal but à l’humanité. En revanche, il passe par le canal humain pour transmettre sa parole. Parlant du canal humain, il faut entendre ici l’habilité linguistique, stylistique et la pratique des genres littéraires déjà existées au sein des communautés humaines. Eric Lyons, a fait savoir lui-même, dans cette même vaine, ce qui suit:
 
Si Dieu avait dicté la Bible, le style et le vocabulaire de chaque livre de la Bible auraient été identiques partout. Mais, une simple lecture des Écritures prouvent que le point de vue soutenant la dictée mécanique est incorrecte. Le fait est que la personnalité et le style de chaque auteur sont évidents dans chaque livre de la Bible. Les écrits de Paul sont différents de ceux de Pierre et les écrits de Jean sont différents de ceux de Luc. Par moment, les écrivains de la Bible utilisent différents mots pour enseigner la même histoire ou pour donner les mêmes commandes.[20]
 
Après avoir souligné que l’inspiration ne traduit pas l’idée de “dictée”, et après avoir supporté son assertion à l’aide d’exemple pour une même histoire (la difficulté à un homme riche d’entrer dans le royaume de Dieu) Marc et Luc utilisent des mots différents en fonction de leur domaine respectif, Lyons nous dit, et nous souscrivons, ce qu’il entend par le mot inspiration:
 
Le point de vue correct pour comprendre l’inspiration de la Bible est verbal et complet. Cela veut dire que les écrivains de la Bible ont rédigés exactement ce que Dieu voulait qu’ils écrivent, sans erreur ni faute, cependant dans leurs écrits leurs personnalités sont évidentes. Par “verbal”, nous voulons dire que tous les mots de la Bible existent parce que Dieu les a ainsi permis (par le moyen du Saint- Esprit) [...] Par “complet” nous pensons que chacune des parties de la Bible est inspirée, sans rien omettre[21].
 
Et Gordon R. Lewis, dans la même lignée de Lyons, a écrit ce qui suit:
 
Dieu préparait ces conscients, prophétique actifs, Porte-parole apostoliques (et leurs secrétaires) providentiellement par leur hérédité, caractère, vocabulaires et leur styles rédactionnels. Au moment opportun, dans tous les processus de l’écriture, ils ont été dirigés par le Saint-Esprit (2 Pt 1: 21.) Ce sens technique de l’inspiration n’implique pas que toutes les prétendues révélations en dehors de la Bible ou toute la littérature, dans un sens plus general, peuvent être d’inspiration divine[22]
 
Dans l’approche de Lewis, une mise en garde est donnée. Il prend le soin de dire que cette explication technique donnée au mot inspiration est exclusivement utilisée pour la Bible. Ce qui veut dire qu’aucun autre homme ne peut venir dire qu’il a été mouvementé par Dieu pour ajouter dans la Bible canonique. D’ailleurs, la Bible, elle-même, a donné cette mise en garde. Quelqu’un qui prétend ajouter à ce qui est écrit dans cette sainte Écriture sera maudit par Dieu (Apocalypse 22: 18-19).
 
Pour ainsi dire, l’Écriture inspirée par Dieu n’implique pas nécessairement une dictée par Dieu. Bien qu’il faille préciser avec John MacArthur que « Dieu a parfois dicté les mots exacts aux auteurs de la Bible (p.ex. Jé 1:9), mais le plus souvent, il s’est contenté d’utiliser leur esprit, leur vocabulaire et leur experience pour produire sa parole parfaite, infaillible, libre de toute erreur[23]».
 

Propos conclusifs 

Le passage de base de notre sujet d’analyse (2 Tim 3:16) a permis d’explorer et d’affirmer sans doute que toute la Bible a son origine en Dieu. Celui-ci en est l’auteur principal, bien qu’il utilise des hommes pour la mettre par écrit. La prééminence de la Bible sur les autres livres, en dépit de son ancienneté, s’explique tout simplement par le fait que son message est la parole infaillible et éternelle de Dieu. Le Psalmiste pouvait écrire lui-même : “le fondement de ta parole est la vérité, Et toutes les lois de ta justice sont éternelles” (Ps.119:160). Dans cette même ligne de pensée, le prophète Ésaïe faisait remarquer en écrivant que “l' herbe sèche, la fleur tombe; Mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement” (Esaïe.40:8). Et le Seigneur Jésus, la deuxième personne de la Trinité, le “Je suis” (Jean 8:58) et “l’Alpha et l’Oméga” (Apoc. 1:8; 22:13), déclarait avec authorité à propos de lui-même:  “le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point” (Matt. 24:35). Pour ainsi dire, la Bible est toujours pertinente et restera pertinente parce qu’elle est la parole du Dieu. Il faut souligner, entre autre, qu’il ne s’agit pas uniquement de l’auto affirmation et de l’auto-défense de la Bible, mais c’est surtout l’accomplissement de ce qu’elle prédit qu’il convient de souligner. La Bible est le seul livre qui contient deux parties où la deuxième contient l’accomplissement des prophéties écrites dans la première. Pour ce qui a trait au Christ seulement, selon certaines études, il y a l'accomplissement de plus de 350 prophécies documentées dans le Nouveau Testament[24]. Cela rappelle bien les paroles de l’Éternel par la bouche d’Ésaïe, disant: “comme la pluie et la neige descendent des cieux, Et n'y retournent pas sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins” (Esaïe 55:10-11).

Par ailleurs, il est important de faire remarquer que, à propos de l'objection de Stavrakopoulou sur la Bible comme une compilation de textes anciens écrits dans un contexte sociétal différent de la société d'aujourd'hui, il fallait avoir un l'espace-temps pour que le texte soit écrit, ce qui impliquera nécessairement un contexte socio-historique. Cependant, le contenu du message transcende le temps et l'espace. Ce que nous sommes en train de dire concernant la Bible vaut également dans une certaine mesure pour d'autres ouvrages de l'antiquité également. Jusqu'à présent Platon et Aristote, par exemple, ont leurs mots à dire dans les  débats sur la vertu et la dignité humaine. Cependant, la différence entre ces livres et la Bible, c'est ce que celle-ci est éternelle en ce sens que son auteur principal est Dieu qui est omniscient, omniprésent, tandis que ceux-ci sont appelés à être critiqués, révisés et même à être dépassés. Certes, la Bible a été écrite depuis des millénaires, mais le message qu'elle délivre contient à la fois le passé, le présent et la destinée du monde. Elle raconte comment l'univers et ce qu'il contient a été créé: à partir de rien, Dieu l'a créé (Gen.1). Pour ainsi dire, cet univers, qui a eu un commencement, aura également une fin. En réalité, l'avancement scientifique n'a fait que confirmer cette vérité biblique que l'univers a un commencement et que le phénomène de l'entropie expliqué par les scientifiques affirme la fin de ce dernier. La bible est la parole de Dieu, c'est la raison pour laquelle elle a été pertinente, est toujours pertinente et restera pertinente en dépit des mutations sociétales, l'émergence de nouvelles cultures. Et par le fait que la Bible a une nature divine, c'est la raison pour laquelle qu'elle est différente des autres livres et unique.

Mauley Colas
Vice-Président de Standing 4 Christ Ministry
 


Références bibliographiques
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Eric LYONS, Does Inspiration Imply Dictation?  Apologetic Press. Disponible en ligne surhttps://www.apologeticspress.org/apcontent.aspx?category=13&article=565(consulté le 30/8/2015).
Gordon R. LEWIS, “What does it mean that God inspired the Bible?” in The Apologetic Study Bible, Nashville: Holman CSB, 2003, p.1812
John MACARTHUR, Bible d’étude de John MacArthur, 4ème éd, Société biblique de Genève, 2010.
John MACARTHUR, Les épîtres générales et l’Apocalypse, Québec: Impact, 2010.
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R.C SPROUL, What is Reformed theology? New ed., Michigan: BakerBooks, 2012 (1997).
THE BIG QUESTIONS, Is the Bible still relevant? [Fichier video] mise en ligne le 30 novembre 2013. Récupérée: https://youtu.be/8Zyq06GvOQ8 (consulté le 3/26/2017).
Wayne JACKSON, The Holy Scriptures-Verbally Inspired, Apologetics press. Disponible en ligne surhttps://www.apologeticspress.org/APContent.aspx?category=13&article=5174 (Consulté le 22/9/2015).
 
Notes de référence
[1] The big questions, Is the Bible still relevant? [Fichier video] mise en ligne le 30 novembre 2013. Récupérée:  https://youtu.be/8Zyq06GvOQ8
[2] Révérend Michael Nazir Ali, ancien pasteur de Rochester; professeur athée Richard Dawkins; Rabbi Laura Janner-Klausner, et chercheur dans le domaine de la bible, Dr Francesca Stavrakopoulou.
[3] Richard Dawkins [7mn 29s- 8mn 11s], in The big questions, Is the Bible still relevant? Op.cit.
[4] Richard Dawkins [8mn 22s- 9mn 21s], in The big questions, Is the Bible still relevant? Op.cit.
[5] Francesca Stavrakopoulou [27mn19s-27mn34s], in The big questions, Is the Bible still relevant?Op.cit
[6] Certains chercheurs ont fait un travail intéressant sur certains termes et expressions utilisés, comme figures de style, par les écrivains de Nouveau Testament quand ils se réfèrent à Dieu lui-même ou  ce qu’il a dit  par la bouche de ses prophètes, comme “ il est écrit” “oracle” et “Écriture”. Ce dernier et Dieu sont parfois utilisés de manière interchangeable. John W. Wenham, soulignait à ce propos que “nous trouvons que “Écriture” est utilisée là où quelqu’un pouvait espérér “Dieu” et "Dieu" est utilisé là où quelque pouvait s’attendre à “Écriture”. Romains 9:17 est lu: “car l'Ecriture dit à Pharaon: Je t'ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre”. Le sens est, bien évidemment, “dans la narration biblique, Dieu dit à Pharaon…” Similairement, dans Galates 3:8, nous lisons: “aussi l'Ecriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham: toutes les nations seront bénies en toi!” (1980:21). Et Wenham continue à écrire: “Dieu est tellement considéré comme l’auteur de l’Écriture que dans ces contextes Dieu et Écriture sont interchangeables” (Ibid). Cependant, cette pratique d’interchangeabilité n'implique pas que les écrivains du Nouveau Testament adoraient la Bible. Loin de là.  C'est une figure de style qui veut tout simplement dire que l'Écriture est la parole de Dieu. En fait, les chrétiens adoraient la "parole faite chaire", qui est Dieu incarné en la personne de Jésus, non pas la "parole faite texte".  La parole faite texte est la parole de Dieu écrite par les mains d'hommes et toute son importance dépend de sa source qui est le Dieu trinitaire lui-même. Elle nous révèle la nature et les attributs de ce Dieu. Elle nous fournit des informations sur les œuvres de Dieu, telle que la création. Elle fournit des informations sur les hommes et les femmes témoins de la révélation de Dieu. Elle nous révèle les promesses de Dieu à l'égard de ses serviteurs et servantes, informe sur le jugement de Dieu sur l'humanité. Pour ainsi dire, les chrétiens adorent Dieu et croit dans sa parole.
[7] John MacArthur (2010:1906). 
[8]Voici ce qui est dit aux versets 5 et 6 de 2 Pierre 2: “s'il n'a pas épargné l'ancien monde, mais s'il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu'il fit venir le déluge sur un monde d'impies; 6 s'il a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant comme exemple aux impies à venir…”
[9] Dans 2 Pierre 3: 7 Pierre écrit: “tandis que, par la même parole, les cieux et la terre d'à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies”.
[10] 2 Pierre 2: 10: “le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumée”.
[11] 2 Pierre 2: 18: “Avec des discours enflés de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par les dissolutions, ceux qui viennent à peine d'échapper aux hommes qui vivent dans l'égarement;” 
[12] 2 pierre 3: 3: “sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises”
[13] D. A. Carson (Op.Cit: 31).
[14] Ibid.
[15] R.C Sproul (2012 :46).
[16] John MacArthur (2010:703).
[17] John Macarthur (Op.cit.: p.705).
[18] John Macarthur (Op.cit.:705-706).
[19] John MacArthur (Op.cit.:706).
[20] Eric Lyons, Does Inspiration Imply Dictation? In Apologetic Press. Disponible en ligne sur https://www.apologeticspress.org/apcontent.aspx?category=13&article=565(consulté le 30/8/2015).
[21] Ibid. voir également:  Wayne Jackson, The Holy Scriptures-Verbally Inspired, Apologetics press. Disponible en ligne sur https://www.apologeticspress.org/APContent.aspx?category=13&article=5174 (Consulté le 22/9/2015 ); D. A. Carson (2010 :31-35)
[22] Gordon R. Lewis (2003:1812).
[23] John MacArthur (Loc Cit.).
[24] 353 prophecies fulfilled in Jesus, in According to the Scriptures. Disponible en ligne sur http://www.accordingtothescriptures.org/prophecy/353prophecies.html (consulté le 01/042017). 351 prophecies fulfilled in Jesus Christ, in New Testament. Com. Disponible en ligne sur: http://www.newtestamentchristians.com/bible-study-resources/351-old-testament-prophecies-fulfilled-in-jesus-christ/ (consulté le 01/042017).
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